Les Cheveux
L’alopécie chronique dite «androgénique» qui survient chez l’homme, est liée à un caractère génétique et hormonal. Entre 20% et 30% de la population masculine est touchée par la calvitie. Les différents traitements médicaux, au mieux, retardent la chute des cheveux restant, mais ne font aucunement repousser les cheveux manquants : la chirurgie de la calvitie est le seul traitement efficace.
Un arsenal de techniques est donc proposé pour le traitement de la calvitie, selon sa topographie ou selon son caractère précoce ou tardif, modéré ou avancé, selon l’élasticité du cuir chevelu ; mais, dans environ 90% des cas c’est la greffe de cheveux qui est retenue.
Le principe est toujours le même :
- prélever des cheveux dans la région de la couronne, où l’on est assuré qu’ils ne tombent jamais, pour
- les déplacer dans la région du front ou de la tonsure à compenser.
Les microgreffes de cheveux se déroulent donc en deux temps ;
• dans un premier temps, le praticien prélève dans la couronne une bande de cuir chevelu longue de 8 à 15 cm et large de 1 à 2 cm qui sera débitée sur un plan de travail stérile en tout petits fragments contenant chacun . soit 1 à 3 cheveux en cas de microgreffes,
• soit 4 à 8 cheveux en cas de minigreffes.
• sans un second temps, le praticien implante les greffons dans autant de perforations pratiquées au préalable dans la région dégarnie.
Une petite croûte se formera sur chaque implant, qui tombera après trois à quatre semaines entraînant la chute du cheveux qui repoussera vers le troisième mois. Ces actes se pratiquent sous anesthésie locale et nécessitent plusieurs séances.
Les lambeaux de cuir chevelu consiste à décoller, sous anesthésie locale, une bande longue de 15 à 18 cm et large de 3 cm et à la faire pivoter vers la région frontale à compenser, sans sectionner le pédicule vasculaire qui serre à la vitalité de ce lambeau. C’est le seul procédé qui permette en une seule opération d’apporter une forte densité de cheveux dans la région frontale. Les risques doivent en être très clairement expliqués par le chirurgien.
Les réductions de tonsure où le chirurgien enlève la zone dégarnie, 10 à 12 cm de log sur 3 à 4 cm de large, et referme immédiatement en bénéficiant de l’élasticité du cuir chevelu de certains patients. Cette intervention pratiquée sous anesthésie locale, peut être répétée deux à trois fois et permet une reprise précoce des activités.
Le lifting du cuir chevelu est une technique plus lourde, pratiquée sous anesthésie générale, qui conjugue dans le même temps opératoire une réduction de tonsure très large avec un ou deux lambeaux destinés à la région frontale. Souvent pratiquée en deux, cette intervention nécessite un arrêt des activités de 8 à 10 jours.