Réduction mammaire, chirurgie de l’hypertrophie mammaire

SEINS | Réduction mammaire - Dr Sylvie Amaris, Paris 16.

La plastie mammaire de réduction est destinée à corriger des seins trop lourds. Au demeurant, il s’agit là d’une chirurgie reconstructrice car ces hypertrophies sont invalidantes et parfois morbides pouvant générer des pathologie dorsales et cervicales.

L’hypertrophie mammaire est un excès de volume par apport à la silhouette donnant une image seins lourd et tombant. Elle est souvent responsable de douleurs dorsales et cervicales et de gène dans la vie de tous les jours. La réduction mammaire consiste à réduire et symétriser les seins, à corriger la ptôse et enfin à redonner un galbe en accord avec la silhouette.

Elle peut être envisagée à tout âge une fois la croissance du sein terminée.

Une mammographie de contrôle est recommandée avant la chirurgie.

Les recommandations avant chirurgie sont :

 - L’arrêt du tabac

- La prescription de chaussettes de contention

- L’interdiction de prendre de l aspirine 8 jours avant l’intervention.

 

De fait, cette intervention chirurgicale est prise en charge par l’assurance maladie à partir d’un excédent de glande mammaire de 400 g / sein, ce qui n’est pas le cas des ptôses mammaires.

En effet l’intervention peut faire l’objet d'une prise en charge par l’assurance maladie si la résection glandulaire est supérieure à 300g pour les femmes minces et 400g pour les femmes plus fortes. Cette évaluation est réalisée par le chirurgien et parfois par le médecin conseil.

L’intervention se pratique sous anesthésie générale et nécessite une hospitalisation de 48 heures.

 

L’intervention chirurgicale comprend l’ablation de l’excès de glande mammaire, et de peau, le reposition de l’aréole et du mamelon et enfin le remodelage de la glande mammaire résiduelle. Elle consiste en un remodelage des seins avec diminution du volume, repositionnement des aréoles et remise en tension de la peau.

L’opération dure en moyenne entre 2 et 3 h.

Un drain de Redon permettant le drainage des sécrétions post-opératoires est mis en place à chaque sein et retiré à la sortie.

L’hospitalisation de 2 à 3 jours est requise.

L’ablation de la glande est systématiquement analysée en anatomopathologie afin de vérifier l’absence de tissus suspects.

 

Les cicatrices peuvent être :

 - péri-aréolaire et verticales allant de l'aréole jusqu'au sillon sous mammaire dans le cas des petites hypertrophies mammaires ;

 - péri-aréolaires, verticales et horizontale dans le sillon sous mammaire pour les grosses hypertrophies mammaires. La longueur de la cicatrice horizontale est fonction de l'importance de la glande mammaire excisée (plus elle est volumineuse et plus la cicatrice horizontale sera importante).

Un bandage est posé en fin d’intervention et remplacé par un soutien gorge à la sortie.

Les seins doivent être maintenus dans un soutien gorge spécifique pour une durée de 2 mois jour et nuit. Une bonne contention est indispensable pour éviter une nouvelle ptôse. Il est recommandé de porter un soutien gorge en permanence, jour et nuit, si l’on veut garder une belle poitrine aussi longtemps que possible.

Un arrêt de travail est prescrit pour 15 jours à 3 semaines.

Les fils sont retirés à 1 semaine et à 15 jours.

Il n’est pas nécessaire d’assurer des soins postopératoires spécifiques si tout se passe bien.

L'œdème et les ecchymoses disparaissent à 3 semaines.

Les seins vont prendre leur forme définitive à 6 mois.

Le sport n'est pas conseillé avant 2 mois et nécessite 2 soutiens- gorges de maintien dont un spécifique pour le sport.

On recommande aux patientes de masser les cicatrices après 1 mois pour qu’elles blanchissent et s'assouplissent plus vite. La cicatrisation définitive n est pas acquise avant 1 an voir 2 pour certaines.

Les incisions laisseront une trace permanente dans la partie inférieure du sein, bien que plusieurs procédés permettent d’adapter les incisions à chaque cas.

 

Les complications sont rares :

Un hématome: nécessitant un geste évacuation

Une infection souvent après 3 semaines nécessitant un drainage au cabinet et une antibiothérapie.

Une nécrose cutanée ou aréolaire nécessitant des pansements quotidiens et un allongement de la durée de cicatrisation.

Une diminution de la sensibilité des aréoles qui réapparaît progressivement à 6 mois.

Une diminution de sensibilité du mamelon et de la peau est possible et passagère. L’allaitement post-opératoire, favorisant l’étirement et le relâchement est déconseillé.

Une cicatrisation difficile sur un mode hypertrophique ou chéloïdien très rare nécessitant un traitement local difficile et long.